Homélies de mars 2023
5ème dimanche de Carême Année A
Chers amis,
Je vous envoie l’homélie donnée pour ce 5ème dimanche de Carême : vous la
trouverez ci-dessous et en pièce jointe (sous deux formats).
Ce soir, je rends grâce au Seigneur pour cette journée placée sous le signe du
partage fraternel. Oui, merci au Seigneur de nous avoir permis, ce matin, de
nous mettre à l’écoute de sa Parole et, portés par l’Esprit, de prendre un peu
de temps pour partager les uns avec les autres ce que cette Parole venait
éclairer en nous.
Merci au Seigneur pour son Corps livré, pour sa vie donnée qui, dans le
prolongement de la célébration eucharistique, a conduit certaines et certains
d’entre nous à vivre un repas partagé dans la simplicité. Merci au Seigneur
pour celles et ceux qui ont œuvré pour que cette journée soit lumière sur nos
pas, malgré la pluie et le vent ! Comme promis, je vous enverrai dans la
semaine le texte des trois interventions sur la Messe, que j’ai faites dans le
cadre du Carême.
Et, ce soir, je n’oublie pas que ce dimanche était aussi celui de la solidarité et
de l’appel au partage avec nos frères et sœurs en humanité qui n’ont pas
toujours de quoi vivre dignement et qui cherchent à sortir de la précarité avec
l’aide et le soutien de celles et ceux qui sont notamment engagés au sein du
Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD -Terre
solidaire).
Je vous redis ma proximité dans l’amitié fraternelle et la prière. En
communion, Thierry N
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PSAUME : (Ps 129 (130), 1-2, 3-4, 5-6ab, 7bc-8)
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EVANGILE : « Je suis la résurrection et la vie » (Jn 11, 3-7.17.20-27.33b-45)
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HOMELIE :
HOMELIE (JOUR DU SEIGNEUR )
Homélie du Chanoine Joël Rochette, vicaire général
Homélie du 26 mars 2023
En direct de l’église Saint-Pierre de Biesmérée à Mettet (Belgique)
« Et Jésus pleura ». C’est le verset le plus court de toute la Bible. Simplement trois mots grecs : edakrusen
ho Ièsous. « Et Jésus pleura » (v.35). Lorsque les premiers imprimeurs de la Bible, au XVIème siècle, ont
dû découper le texte biblique en versets, ils ont pris la décision de faire, de ces trois seuls petits mots
grecs, un unique verset. Décision étonnante et… bouleversante. Seulement ces trois mots : « Et Jésus
pleura » pour remplir un verset. Rien d’autre, au cœur d’un récit pourtant complexe, au milieu de versets
bien plus longs. Seulement ces trois mots-là, pour les laisser résonner, vibrer. On aurait envie de s’arrêter
là : « Et Jésus pleura ».
Le temps du Carême invite à la joie, comme au jour de Laetare (c’était dimanche dernier) : il faut se
réjouir, pendant le Carême, car, déjà, pointent les premières lumières de Pâques. Mais le Carême
accueille aussi la tristesse et le deuil, particulièrement en ce dimanche des larmes de Jésus.
Jésus est impliqué dans le deuil, dans tout deuil. Combien de personnes meurent aujourd’hui ? Combien
de migrants qui tentent de traverser la Méditerranée ? Combien de civils et de soldats en Ukraine et
dans d’autres guerres ? Mais aussi combien de personnes sont victimes d’accidents, ou de catastrophes
naturelles ? Combien de malades luttent contre un mal implacable, acceptant ou se révoltant au moment
de livrer le dernier souffle ?
Nous sommes tous impliqués dans ces deuils, qu’on le veuille ou non, même si notre société
d’aujourd’hui préfère reléguer la mort « en marge »… Car la mort interroge, dérange, secoue nos
consciences modernes qui ont le sentiment de tout contrôler ! On interrogeait un jour Sœur Emmanuelle
: « Avez-vous peur de la mort ? » Et elle de répondre : « Je n’ai pas peur de la mort, mais j’ai peur de
mourir » ! Voilà le problème : non pas la mort, un mot, une notion plutôt théorique, mais bien le verbe
mourir, qu’il faut conjuguer à la troisième personne de nos proches, et qu’il faudra un jour conjuguer à
la première personne. Comment, pourquoi, moi, vais-je mourir ?
Jésus est impliqué dans ces deuils, et nous aussi : avec plus ou moins de distance, avec plus ou moins
de retard. L’évangile de ce jour met du temps à démarrer vraiment, vous l’avez remarqué : on vient
trouver Jésus, avec le faire-part de décès, on cherche à comprendre, on explique sans trop convaincre ;
deux jours passent et, seulement alors, on se met en route… À Béthanie, Marthe est venue au-devant de
Jésus, tandis que Marie, elle, est restée assise à la maison. On exprime des condoléances, un réconfort.
Et voici que Marie, enfin arrivée, répète exactement les mêmes mots que sa sœur : « Si tu avais été ici,
mon frère ne serait pas mort » ? Avec une pointe de reproche… Mais, alors que Marthe a ajouté des mots
de foi, Marie, elle, s’arrête, incapable d’exprimer une espérance… Comment aller plus loin dans la
confiance ?
Il me semble, frères et sœurs, que, dans les gestes et les paroles de Jésus, de Marthe et de Marie
aujourd’hui, nous découvrons nos attitudes devant la mort. Jésus a hésité ou a tardé ; il a consolé Marthe
et n’a rien dit devant la douleur déchirante de Marie ; l’une a parlé davantage que l’autre ; les mots se
sont cherchés, ont été murmurés ou étouffés dans des sanglots.
Et la compassion a grandi, pas à pas : la compassion est une histoire, une relation. Jésus « frémit
intérieurement » quand il les voit tous accablés de tristesse et en pleurs ; puis il est « troublé », de ce même
Homélie du Chanoine Joël Rochette, vicaire général
Homélie du 26 mars 2023
En direct de l’église Saint-Pierre de Biesmérée à Mettet (Belgique)
HOMÉLIE
trouble qui le prendra bientôt à la trahison de Judas (cf. 13,21). « Et Jésus pleura » alors, profondément
uni à la souffrance de ceux qu’il aimait. Et, une nouvelle fois, il fut pris par l’émotion.
J’ai remarqué un détail dans le texte. Lorsque Jésus demande où l’on a déposé Lazare, ses proches lui
disent : « Viens et vois ». Cela vous rappelle sûrement les premières paroles de Jésus, au tout début du
même évangile de Jean. Deux disciples de Jean-Baptiste avaient suivi Jésus : il s’était retourné et les
avait interrogés : « Que cherchez-vous ? ». Ils avaient répondu : « Maître, où demeures-tu ? ». Et Jésus leur
avait dit : « Venez et vous verrez ». « Viens et vois ». Venir et voir, c’est le premier mouvement de la foi ;
c’est le commencement d’un chemin : se mettre en marche, intérieurement, et voir, au-delà du visible.
Jésus invite à ce mouvement : venir et voir. Il s’y associe aujourd’hui : Viens et vois, Seigneur, le propre
mouvement de ma foi si fragile. Viens me remettre en mouvement, viens rouvrir mes yeux pour que je
voie au-delà de l’incompréhensible, plus loin que la mort.
Et le signe arrive. Aurait-il été possible, ce signe, sans le chemin de compassion ? Probablement pas,
car tout signe est lié à la foi : on « vient » à la foi, pas à pas, en rencontrant celui qui est lui-même « chemin,
vérité et vie » (14,6). Jésus invite Marthe à un sursaut de foi, puis, dans sa prière, crie vers Lazare pour
le faire sortir. Il faut le délier et le laisser aller. Il va revivre.
Dans nos deuils, frères et sœurs les mots justes nous manquent et nos hésitations nous retardent.
Mais notre compassion peut grandir encore, sur notre chemin vers les lueurs de Pâques.
Et si nous prenions ces quelques jours qui nous séparent du Vendredi Saint pour grandir en compassion
? Pour méditer et faire nôtre le plus petit verset de la Bible : « Et Jésus pleura ».
Amen
4ème dimanche de Carême, de laetare Année A
Chers amis,
Je vous envoie l’homélie donnée pour ce 4ème dimanche de Carême : vous la
trouverez ci-dessous et en pièce jointe (sous deux formats).
Ce soir, je rends grâce au Seigneur pour celles et ceux qui ont participé à la
deuxième rencontre de Carême à St Agnan. Nous étions peu nombreux mais
là n’est pas l’essentiel ! Concernant l’envoi des interventions, je ferai un envoi
groupé pour une lecture que j’espère plus fluide du propos !
J’ai aussi rendu grâce, à l’écoute de l’évangile de ce dimanche, pour les
regards de confiance, de bienveillance, d’encouragement et de pardon que
des personnes ont su porter sur l’aveugle que je suis souvent et qui m’ont
permis d’ouvrir les yeux et de devenir, peu à peu, pas à pas, celui que je suis
aujourd’hui, en sachant que le combat contre cette part de ténèbres qui
m’habite est loin d’être fini ! Mais ces personnes, qu’elles aient quitté ce
monde ou qu’elles soient encore de ce monde, n’en restent pas moins pour
moi des témoins de la présence lumineuse du Seigneur sur le chemin de ma
vie !
Je vous redis ma proximité dans l’amitié fraternelle et la prière. En
communion, Thierry N
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PSAUME 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6)
R/ Le Seigneur est mon berger :
rien ne saurait me manquer. (cf. Ps 22, 1)
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EVANGILE :« Il s’en alla et se lava ; quand il revint, il voyait » (Jn 9, 1.6-9.13-17.34-38)
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HOMELIE ;
Homélie du 3ème dimanche de Carême Année A
Chers amis,
Je vous envoie l’homélie donnée pour ce 3ème dimanche de Carême : vous la
trouverez ci-dessous et en pièce jointe (sous deux formats).
Ce soir, je rends grâce au Seigneur pour cette première rencontre de Carême
qui a permis un temps de partage fructueux ! Je vous enverrai dans la
semaine le texte de ma première intervention (A quoi ça sert la Messe?).
Je lui rends grâce aussi pour notre projet pastoral paroissial qui a été
diffusé aujourd’hui à Lanouaille et hier soir à Excideuil et qui le sera à St
Agnan dimanche prochain ! Ce projet est un chemin sur lequel nous
sommes appelés à avancer ensemble, en intégrant les changements qui sont
intervenus et qui interviendront encore dans la vie et la mission de l’Eglise, et
surtout en ayant au cœur la conviction et l’espérance que le Seigneur conduit
son Eglise ! Alors même si nous traversons ce qui ressemble à un désert,
l’Esprit Saint est à l’œuvre dans les cœurs et, je le crois, la Parole qui sort de
la bouche du Seigneur ne lui reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui
lui plaît, sans avoir accompli sa mission ! (Cf. Isaïe 55, 11). Que ce projet
pastoral nous aide donc à nous tenir à l’écoute de la Parole de Dieu et, dans le
souffle de l’Esprit, à nous encourager les uns les autres pour annoncer à tous
Jésus, la source d’eau vive, la Bonne Nouvelle du salut !
Je vous redis ma proximité dans l’amitié fraternelle et la prière. En
communion, Thierry N
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PSAUME : (Ps 94 (95), 1-2, 6-7ab, 7d-8a.9) R/ Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur ! (cf. Ps 94, 8a.7d)
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EVANGILE : « Une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle » (Jn 4, 5-42)
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HOMELIE ;
Homélie du 2ème dimanche de Carême Année A
Chers amis,
Je vous envoie l’homélie donnée pour ce 2ème dimanche de Carême : vous la
trouverez ci-dessous et en pièce jointe (sous deux formats).
Ce matin, j’ai fait mémoire dans ma prière de toutes ces personnes qui, parfois
sans le savoir, ont été sur ma route et sont encore des signes lumineux de la
présence du Seigneur qui ne cesse pas de s’approcher de chacune et chacun
de nous pour nous toucher et nous relever, en particulier quand le poids du
jour nous accable ! Oui, j’ai rendu grâce à Dieu pour ces personnes qui m’ont
donné à entrevoir un peu de sa lumière ! Et, parmi ces personnes, je n’ai pas
oublié mes grands-mères qui, je l’espère et je le crois, sont auprès du
Seigneur !
Etonnante nuée lumineuse qui nous couvre de son ombre comme si le
Seigneur, dans son infinie tendresse, se refusait à nous éblouir, pour nous
permettre de trouver auprès lui et dans sa lumière un peu de cette ombre
régénératrice quand les lumières de ce monde ont tendance à nous éblouir !!!
Bonne fête à toutes les grands-mères ! Avec mon amitié fraternelle et ma
prière. En communion, Thierry N
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PSAUME : (Ps 32 (33), 4-5, 18-19, 20.22)
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EVANGILE : « Son visage devint brillant comme le soleil » (Mt 17, 1-9)
HOMELIE ;